Chaque bibliothèque de rue a des principes de base : un espace ouvert à tous, où les parents sont bienvenus et où les enfants vont et viennent selon leurs envies, le tapis comme lieu de respect, des beaux livres, une volonté d’aller vers ceux qui ont le plus difficile.
Mais chaque bibliothèque de rue prend aussi des formes différentes selon les talents des animateurs et les attentes des enfants. A Ougrée, depuis plusieurs années, la musique a pris sa place parmi les séances de lecture.
Ce sont les guitares, pipeaux, et djembés de Jacques, qui apporte ses instruments et initie chacun, notant au passage les talents innés de certains pour se rappeler les accords et les rythmes. Ce sont aussi les chansons, celles populaires qu’amène Jacques, et celles plus actuelles, qu’amènent les enfants. Ainsi, Sur ma route et On écrit sur les murs ont rejoint Le marchand Petrouchka dans les fardes de chant. Et Jacques développe son répertoire de guitare.
Pas de surprise, donc si ce Festival des Arts 2017 organisé par l’équipe de la bibliothèque de rue, avait pour thème la Musique.
Les 12 et 13 avril après-midis, des musiciens ont débarqué à la plaine de jeux du Biez du Moulin. Après un petit concert et un conte, qui lançaient le festival, les musiciens, répartis aux quatre coins de la plaine, ont initié les enfants à l’harmonica, au saxophone, à la guitare, à la trompette, au bérimbau brésilien, au djembé, ou encore à l’accordéon.
La musique était aussi présente au moment du conte. Le mercredi, Jacques et Bernard, animateurs de la bibliothèque de rue, Océanne, qui y participe régulièrement, et Nathalie, de la bibliothèque communale, ont fait une lecture à 4 voix de Pierre et le Loup, entourés de musiciens qui ponctuaient le conte d’une « bande-son » tantôt guillerette, tantôt angoissante.
Mais le festival, c’est avant tout un partage de talents et de la convivialité. Les participants, habitants du quartier, groupes d’enfants en vacances, ont pu s’essayer à différents ateliers créatifs. Sophie, des Fieris Fééries, proposait ainsi de créer des Fieriettes, en préparation de la grande parade qui sillonnera la commune le 1er octobre ; chez Nathalie de la bibliothèque communale et Anne, de la Régie des quartiers, c’étaient des instruments de musique. Christine, après 2 ans, revenait avec son atelier de fabrication de masques africains. Océanne, elle, a animé le jeudi, un atelier de bracelets brésiliens. Monique et Philippe, eux, invitaient à jouer aux quilles de bois.
Et n’oublions pas, installé sous les arbres, l’espace fait de tapis, coussins et caisses de livres – la bibliothèque de rue, bien entourée pour ces 2 jours.
Le festival s’est terminé jeudi par un concert improvisé avec tous les musiciens et une dizaine d’enfants ravis qui agitaient un instrument de musique.
Écrit le 14 avril 2017, par Magali Louette