La bibliothèque de rue sur le Mur des Possibles
Dimanche 29 août à Ougrée. A la plaine de jeux du Biez du Moulin, du monde s’active. Enfants, ados, parents du quartier, acteurs associatifs aussi ; on décharge la voiture, les gens se saluent. Franck Gérard, du service de prévention de Seraing, rencontré au Festival des savoirs en avril, installe la tonnelle avec Patrick, ancien animateur de la bibliothèque de rue.
Aujourd’hui, on inaugure la première œuvre des enfants de la bibliothèque de rue sur le Mur des possibles.
Christelle, une habitante du quartier, arrive, prête à se mettre aux fourneaux. Avec Mandy, elles vont préparer des crêpes pour le goûter. La veille, en récapitulant les courses à faire, elle remarque que Jacques a oublié les assiettes, les serviettes, le sucre, le chocolat… Des crêpes sans serviette et sans chocolat ! Elle le taquine.
Jacques rassemble les troupes pour le départ.
Car l’événement ne se passe pas sur la plaine de jeux, mais sur la longue route qui relie la plaine où se déroule la bibliothèque de rue, et l’ancien centre créatif de Renory, 2km plus loin.
Tout au long de cette route, un haut mur qui entoure l’ancienne usine Arcelor-Mittal.
On en parle depuis longtemps, de ce projet : permettre aux habitants de s’approprier, par la peinture, le mur délabré.
Un monsieur nous raconte : cela a commencé il y a plusieurs années, devant le centre créatif de Renory. D’abord par des portraits de lui-même, qui a connu des galères : on le voit tout barbu, puis coiffé, habillé en costard.
Une petite phrase en dessous rappelle les dangers des préjugés.
Cette année, c’est au tour des enfants de représenter en couleurs ce qui est important pour eux dans la bibliothèque de rue. Sur plein de petites plaques, ils ont donc représenté à leur façon, leurs livres préférés. Chien bleu, L’ogre Babborco… les reconnaissez-vous ?
Après un petit discours de Pascale Pierard, directrice du centre culturel Ourthe et Meuse, qui pilote le projet du Mur des possibles, on passe à l’action. Car cette inauguration se veut aussi une première étape vers la mise en couleur du mur. On repart vers la plaine de jeux, et tout au long du mur, pendant la marche, on peint des oiseaux.
C’est Nancy Pierret qui a préparé pochoirs et peinture. Tout le monde s’y met. C’est une curieuse petite troupe : Madame Pierard, Jacques Radoux et quelques autres en gilets fluo, des tout-petits et des très grands, comme Monsieur Max, de l’école de cirque Polichinelle, qui accompagne la marche sur ses échasses.
Jacques sort la guitare et jusqu’à la plaine de jeux, où Mandy et Christelle attendent la troupe, on chante Envole-moi et On écrit sur les murs.
Écrit le 5 septembre 2016, par Magali Louette