Je m’appelle Julia, j’ai 18 ans et j’ai déménagé il y a 2 mois d’Allemagne à Bruxelles pour travailler avec ATD Quart Monde Jeunesse pendant un an dans le cadre d’un service volontaire international. Dimanche 17 novembre, j’ai eu l’occasion de présenter ATD au Festival #EnAvant, ce qui a demandé une préparation approfondie au préalable.
Le festival #EnAvant, initialement appelé #ZERO>18, a été fondé en 2011 à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant pour faire découvrir aux enfants leurs droits. Comme l’objectif principal du festival est de sensibiliser les enfants à leurs droits d’une manière ludique et joyeuse, nous avons réfléchi lors de la préparation à la manière de concevoir un stand où
- les enfants peuvent se familiariser avec leurs droits,
- le thème des droits de l’enfant peut être associé à celui de la pauvreté
- les parents peuvent s’informer au sujet d’ATD.
Je me suis occupée de la présentation d’ATD en réalisant trois grandes affiches pour présenter l’association et ses missions. J’ai donc passé deux jours à mesurer le papier, à découper des figures de Joseph Wresinski, à composer des photos et à coller des caricatures.
Le dimanche matin, nous nous sommes rendus dans une voiture pleine d’affiches, de livres, de flyers et de stylos au bâtiment Flagey à St. Gilles pour monter notre stand entre ceux de nombreuses autres associations.
L’attraction principale de notre stand était un grand jeu au sol où les enfants pouvaient marcher sur les cases, répondre aux questions sur les droits de l’enfant et faire des petites tâches. Il en a résulté, par exemple, une affiche avec des questions pour la ou le ministre.
Marco demande : « Chère Ministre, pourquoi tout le monde n’apprend pas les mêmes choses ? » Et Stella : « Pourquoi tout le monde n’a pas les mêmes droits ? »
La plupart des enfants connaissaient très bien leurs droits et aimaient parler de leurs propres expériences à l’école ou dans la famille, ou des idées qu’ils ont pour mieux appliquer les droits de l’enfant. Je me souviens d’un petit garçon en particulier, parce qu’il m’a raconté très longuement comme il se faufilait dans le cinéma avec son ami et s’y cachait si l’ami n’avait pas d’argent pour le billet.
Les plus petits pouvaient dessiner sur un grand papier « le village sans misère, où tous les enfants sont heureux », ou regarder des livres dans notre coin bibliothèque.
Pendant ce temps, les parents ont eu l’occasion de regarder les affiches, de voir des caricatures et de poser des questions sur ATD.
Ma partie préférée de notre stand étaient deux grandes affiches sur lesquelles nous avions écrit des déclarations « choc » sur les droits de l’enfant en Belgique. Chaque personne qui venait pouvait indiquer avec un petit autocollant si elle était d’accord ou pas d’accord avec la déclaration. C’était une bonne façon d’entrer en contact avec les gens et d’écouter leurs opinions.
A la fin de la journée, j’étais très fatiguée mais aussi fière de notre stand et soulagée que tout ait bien fonctionné.
J’ai été surprise de voir que les enfants étaient si ouverts et qu’ils jouaient patiemment avec moi, même si parfois je ne trouvais pas les bons mots en français.
Au final, de nombreux jeux ont été joués, des autocollants ont été collés et des histoires lues. Ce fut une journée mouvementée dont je me souviendrai certainement.