Un récit de Emily, Élisa et Laure, de l’école La Providence, en journées sociales à ATD Quart Monde.
Pendant trois jours, en tant que bénévoles pour ATD Quart Monde, nous (Laure, Emily et Élisa, élèves en cinquième secondaire) avons eu la chance de découvrir différentes bibliothèques de rue et d’en apprendre plus sur cette association. La première journée, deux d’entre nous sommes allées à la BDR de Molenbeek tandis que la troisième s’est rendue à celle de Saint-Gilles.
Une BDR, autrement dit une Bibliothèque De Rue, accueille des enfants de tout âge, qu’ils y viennent depuis longtemps ou qu’ils soient nouveaux. La BDR est un lieu de partage et d’amusement. Les petits ont le choix entre plusieurs livres que nous emmenons : des bandes dessinées, des contes, des livres éducatifs, etc. La BDR est créée par ATD Quart Monde mais elle est là pour les personnes souhaitant y participer et évolue grâce à elles. Ces enfants découvrent alors une nouvelle manière de se développer et de s’épanouir en allant à cet endroit qui leur est maintenant familier.
En arrivant à Molenbeek, un possible rejet des enfants nous inquiétait. Cependant, les jeunes, désireux de s’amuser, nous ont tout de suite accueillies. Entre lectures de livres partagées, dessins et jeux collectifs, pas le temps de s’ennuyer. Les barrières sociales ainsi que la timidité ont laissé place à la gaieté. Les parents, ne participant pas aux activités, surveillaient leurs petits.
Au même moment, à Saint-Gilles, une tout autre réalité. Le nouvel emplacement de la BDR n’attirait pas les participant·e·s. En effet, le changement les perturbait beaucoup, ce qui expliquait l’absence des enfants.
De retour à Molenbeek. Après « le sol en lave » et « le jeu des prénoms », on a essayé d’apprendre aux enfants un loisir de notre douce enfance : « pan ! ». Échec cuisant mais rires présents. Ensuite, le groupe s’est divisé. Une partie est allée à la découverte des livres alors que l’autre a préféré continuer de s’amuser. Avant de nous séparer, nous nous sommes rassemblés pour lire l’histoire finale. Une fois celle-ci terminée, nous avons fait nos adieux à ces jeunes.
A Saint-Gilles, l’autre équipe fait une intéressante rencontre. Dans le but de soutenir une famille, leur recherche intensive de couvertures les ont mené au CPAS. Malheureusement, leur nouveau copain pensait d’abord à avoir un toit pour se loger. N’ayant pas de papiers, les solutions qui s’offraient à lui étaient limitées et nous ne saurons jamais si leur geste aura porté ses fruits.
Ce fut une expérience enrichissante pour chacune d’entre nous, même si nous n’avons pas vécu la même aventure. Nous avons pu découvrir une autre façons d’aider les plus démunis en leur offrant notre savoir et une après-midi pleine de rire et d’amusement.